Eric Péron dans le pacifique, direction le cap horn

En franchissant la longitude du cap du Sud Est en Tasmanie dans la nuit de dimanche à lundi, à 00 heure 28 minutes et 30 secondes (CET) très exactement, l’ULTIM ADAGIO a fait son entrée dans le Pacifique, le plus grand océan du monde. Près de 6000 milles, l’équivalent de deux transats cumulées attendent donc Eric Péron avant de pouvoir retrouver les eaux de l’Atlantique et mettre cap au Nord. Le skipper de l’ULTIM ADAGIO avoue pour l’instant ne pas trop réfléchir à ces considérations comptables : « Je n’ai pas encore dézoomé sur cet aspect symbolique du plus grand océan à traverser. Je suis surtout très concentré sur la météo et les performances d’Adagio pour rester dans le bon timing. Ça reste une zone du monde où il ne faut pas faire trop de bêtises… »

Bien lancé depuis jeudi dernier dans des conditions de vent portant assez stables, le trimaran aligne depuis de belles journées, avec 628 milles établis vendredi au passage du cap Leeuwin, meilleure moyenne depuis le départ (26,1 nœuds).

Eric a néanmoins décidé d’effectuer samedi un petit décalage vers le sud en coupant le front de la dépression qui le poursuivait pour mettre un peu de distance entre son trimaran et le plus gros du vent attendu dans le Sud de la Nouvelle Zélande la nuit prochaine. « Il ne faut pas traîner cette nuit et demain, mais je suis assez serein sur les enchaînements des jours à venir », disait hier soir le skipper dans un message à son équipe. Profitant d’une mer encore assez plate, avec une longue houle, le trimaran navigue toujours ce matin à près de 25 nœuds.

Un peu plus de 1000 milles séparent Eric et Anthony Marchand, contraint ce week-end à une nouvelle escale en Nouvelle-Zélande, ce qui a sensiblement réduit l’écart entre les deux marins qui se connaissent bien depuis leurs années Figaro. « 1000 milles ce n’est pas la porte à côté, mais savoir Antho un peu moins loin, ça fait un compagnon de route, une autre motivation de course », se réjouissait le skipper de l’ULTIM ADAGIO. Car d’ici Brest, la route est encore longue et c’est souvent en Atlantique que les écarts se font ou se défont. Raison de plus pour rester autant que possible au contact dans le Pacifique.

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