Dimanche 29 août
Après une première étape très hauturière sous forme d’aller et retour dans le golfe de Gascogne, c’est une deuxième manche très côtière qui attend désormais Éric Péron et les 33 autres marins de la 52e Solitaire du Figaro. Les uns et les autres ont, en effet, rendez-vous ce dimanche à 14 heures, pour un deuxième round de 490 milles entre Lorient et Fécamp via le plateau de Rochebonne, avec, parmi les principales difficultés, les passages de la pointe Bretagne et de la péninsule du Cotentin. Courants, algues, trafic maritime, cailloux vont donc faire partie du programme. Le skipper de French Touch se prépare ainsi à une course particulièrement engagée physiquement. Il est prêt à tout donner. Prêt à montrer de quoi il est réellement capable après un premier acte un peu manqué.
Si, sur le papier, cette deuxième étape de la Solitaire est la plus courte, avec ses 490 milles, elle risque toutefois bien d’être la plus dangereuse et la plus exigeante. « Physiquement, ça va être très engageant, au moins pendant les premières 24-30 heures. Il ne faudra pas chercher à s’économiser car des écarts vont potentiellement se faire très vite », explique Éric Péron, convaincu que, comme lors de la première manche, tout va se jouer dans le détail, sans véritables grandes options à jouer. « Ça va, à nouveau, être un peu le train-train. Il va donc falloir s’exprimer en termes de vitesse et de placements, au vent ou sous le vent. Après le passage de la pointe Bretagne, ce sera un peu différent. Il faudra alors davantage gérer en alternance les effets thermiques et les courants », détaille le skipper de French Touch, actuellement 17e au classement provisoire de l’épreuve, à 2h49 du premier.
Un parcours truffé de pièges
Selon lui, ce deuxième acte va donc se jouer en deux temps, mais avec une constante : peu de phases de répit. « On va partir au portant, tout droit et au taquet jusqu’au plateau de Rochebonne, puis remonter jusqu’à la pointe de Penmarch au reaching où, là encore, la « speed » sera déterminante. Ceux qui arriveront à mettre un peu de distance sur les autres sur cette section du parcours risquent de prendre l’avantage et de le garder jusqu’au bout, même si de nombreux pièges resteront à déjouer en Manche », relate le Finistérien, qui n’exclut toutefois pas un nouveau départ au large d’Audierne si une petite zone de molle s’installe, ainsi que le laissaient supposer quelques fichiers, et qui ne minimise pas non plus la difficulté des passages du Four, d’Aurigny ou de la pointe du Cotentin et son fameux raz Blanchard. « Les pièges vont se succéder quasiment du début à la fin. Je vais tout donner pour ne surtout rien avoir à regretter car comme je le dis souvent, on peut se repentir d’un mauvais choix stratégique, mais certainement pas d'un manque d’engagement. »
C’est dit !
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