Un Everest peut en cacher un autre
Aux côtés des autres pilotes qui préparent l'événement depuis plusieurs années, le projet ADAGIO avec son skipper, préparateur, entrepreneur n’a rien de comparable avec les autres projets ULTIM. Il rappelle les heures glorieuses et pas si lointaines des premiers Vendée Globe où les petites équipes faites de quelques pros et de copains de passage embarquaient avec elles le public avide d’aventure autant que de régate.
« J’entends souvent dire qu’on part faire l’Everest, mais j’ai l’impression d’avoir déjà accompli un 8000 mètres », dit le skipper pour qui le coup de canon de dimanche à 13h30 retentira comme un soulagement. « Il a tout assumé et peut être fier de lui. Il va larguer les amarres et passer d’entrepreneur à la tête d’une belle équipe, à skipper en solitaire. Il ne sera pas en mode pilote téléguidé », prédit Christophe Boutet.
Visiblement fatigué de cette course poursuite de quatre mois, Eric Péron se dit « heureux de partir », sachant que s’il boucle le parcours, il sera très honorablement classé.
« Cette compétition ne va pas se jouer sur un coup stratégique. On part ensemble, mais il faudra mettre des œillères. Ce sera à chacun de gérer sa machine. Trouver le bon dosage, savoir réparer, et lorsqu’il n’y a pas d’emmerde, anticiper pour qu’une autre n’arrive pas ! ». Bref, s’adapter. Et jusqu’ici, Eric Péron a montré qu’il ne manquait pas de ressources dans le domaine.
* Thomas Coville a détenu à son bord en 2017 pendant un an le record du Tour du monde en solitaire.
|