# ITV MAG : FINANCIAL TIMES

MONEY TIME

Eric, que s’est-il passé pour toi cet hiver ?      

J’avoue que je n’ai pas passé l’hiver le plus serein de mon existence.
Au sortir de la Route du Rhum, nous pensions avec mon équipe repartir assez vite sur ce nouveau projet très enthousiasmant mais les plans ne se sont pas déroulés comme prévu. Notre partenaire pressenti s’est finalement désengagé, ça arrive mais c’est dur ! Dur parce que cela a remis complètement en question le timing, le financement et la faisabilité du projet ; il a fallu tout reprendre à zéro…

Nous avons travaillé d’arrache-pied pour rebondir : retravailler le business plan, refaire les calculs, repenser les échéanciers, être créatif, imaginer de nouvelles solutions, mobiliser les réseaux, prendre des contacts, préparer les rendez-vous et des présentations projets, rencontrer des chefs d’entreprises et tout faire pour les convaincre.

Ce travail, qui s’apparente clairement à une levée de fonds, est très prenant et très difficile car Il y a une part de chance ou de timing parfait pour rencontrer les bonnes personnes au bon moment.. mais aussi des portes qui se ferment, et là, il faut trouver l’énergie pour repartir, continuer d’y croire. Heureusement mon envie et ma motivation pour ce projet de tour du monde sont intactes mais parfois l’égo en prend un coup, il faut savoir faire preuve de résilience même si, sur le moment, c’est dur à encaisser.

Nos efforts, ce travail de fourmis souterrain, commencent à porter leurs fruits et je continue à croire en ce projet et à sa réalisation. Cette course s’annonce fabuleuse ; un défi tel, que la course au large n’en a pas connu depuis longtemps : le tour du monde en solitaire en Ultim, une histoire de pionniers, il y a tant à raconter, à imaginer et à vivre…Et il n’y aura qu’une seule occasion de prendre part à la toute première édition. C’est une opportunité unique à saisir, pour nous évidemment, mais aussi pour les entreprises partenaires.

Je reste fidèle à ma philosophie, celle qui anime le French Touch Oceans Club, convaincu que les petits ruisseaux font les grandes rivières. Cette aventure c’est avant tout celle d’un collectif qu’il faut étoffer.
J’y crois même si le timing se resserre.

Côté timing justement, quelles sont tes échéances ?

On rentre clairement dans le MONEY TIME ! Nous avons activé des nombreux réseaux et contacts depuis 3 mois, il faut désormais transformer l’essai au plus vite.

Nous nous donnons jusqu’à fin mai pour réunir autour de 70% du financement du projet et se dire que l’on peut démarrer. Cette deadline est en premier lieu liée à la technicité du bateau qu’il faut bien évidemment configurer pour une telle aventure. Il faut aussi engranger des milles, le plus possible pour apprendre à bien se connaître et se sentir complètement à l’aise à bord et se qualifier.

Quid de l’Ocean Fifty ?

Nous avons toujours notre Ocean Fifty qui est à louer pour la saison 2023. Nous avons d’ailleurs quelques contacts avec des skippers intéressés par ce circuit. Néanmoins, le bateau va bientôt retrouver les couleurs du French Touch Oceans Club et sera remis à l’eau prochainement pour faire des sorties avec nos partenaires et être prêt pour éventuellement prendre part à la saison OCEAN FIFTY 2023.

L’idée n’est certainement pas de rester à quai cette année. Ce n’est pas envisageable, ni pour moi et mon équipe, ni pour les partenaires du French Touch Oceans Club qui me soutiennent depuis plus de 4 ans maintenant.

Alors oui, il existe un plan B bien sûr, mais pour le moment notre énergie nourrit le plan A : résoudre notre équation et participer à l’ARKEA Ultim Challenge - Brest !

AVIS aux entreprises à l’esprit pionnier, donc !

Opportunité à saisir – Offre limitée dans le temps 😉