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» » SOLITAIRE 2021 - Étape 4 - "DÉRISQUER" AU MAXIMUM
jeudi 17 septembre 2020

# SOLITAIRE DU FIGARO

Dimanche 12 septembre

"DÉRISQUER AU MAXIMUM"



À 16 heures ce dimanche, Éric Péron et les 33 autres marins de la Solitaire du Figaro quitteront la Baie de Morlaix pour rejoindre Saint-Nazaire. Sur le papier, cet ultime round est à la fois le plus long de cette 52e édition (685 milles), mais aussi le plus ouvert avec, pour seule marque de parcours, le mythique rocher du Fastnet, en mer d’Irlande. Si des écarts importants se sont créés après les trois premiers actes, il est toutefois fort à parier que les cartes soient largement rebattues à l’issue de cette manche, d’autant que la météo s’annonce très incertaine. Dans ce contexte, tout semble donc possible et le skipper de French Touch, qui occupe actuellement la 9e position au classement, sait qu’il a encore beaucoup à gagner et ainsi, pourquoi pas, faire aussi bien qu’en 2010, année lors de laquelle il avait terminé 4e.

« Pour cette quatrième étape, la situation météo est incertaine. Le schéma semble relativement simple jusqu’au Fastnet, mais ensuite, il y a vraiment de très grandes divergences en fonction des modèles. On part donc dans le flou à tous points de vue, à commencer par ce qui concerne la longueur de l’étape puisque les routages les plus optimistes laissent envisager une arrivée jeudi soir et les plus pessimistes samedi matin », a commenté Éric Péron. Entre quatre et six nuits en mer, forcément, la donne ne sera pas la même. Dans tous les cas, après déjà 1 700 milles et trois semaines de course dans les pattes, ça va piquer et il faudra réussir à garder un maximum de lucidité pour tirer son épingle du jeu. « On a tous plusieurs scénarii possibles en tête. En principe, et je dis bien en principe, on va avoir pas mal de molle et beaucoup de spi. Ça va être une course intéressante car ce ne sera pas le train-train. L’étape se découpe en deux grands segments sur lesquels le moindre décalage va pouvoir générer de gros écarts », poursuit notre skipper, bien conscient que dans ce contexte, les 4 heures et 43 minutes qu’il compte de retard sur le leader à ce stade de la course sont loin d’être rédhibitoires.

 

Ne rien avoir à regretter

« On peut, en effet, tout imaginer. Dans notre discipline, on sait que tant que la ligne d’arrivée n’est pas franchie, tout peut arriver, même le plus improbable. Par ailleurs, il s’agit de ma dernière Solitaire du Figaro avant un moment alors j’ai vraiment envie de bien faire. J’ai envie de m’approprier la course, même si c’est évidemment difficile de se projeter avec autant de variabilités et de contingences », détaille le Finistérien pour qui l’expérience sera naturellement un atout de taille lors d’une telle étape. « Comme toujours, il y aura des choses à faire et d’autres à ne pas faire. La flotte va s’étaler malgré elle et il faudra faire en sorte d’être dans les bons coups, tout en misant sur le long terme. J’ai à perdre, mais j’ai aussi à gagner. Je ne veux rien regretter. Je vais donc lâcher les chevaux, faire de mon mieux et « dérisquer » au maximum, comme on dit dans le domaine de la finance », a terminé Éric.